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Mix Premier de la médecine à la platine

 


 


DJ MIX PREMIER : « J’ai été chassé de la cour familiale parce que j’ai renoncé à être médecin ».


« C’était difficile l’enfance. Il y a des jours et des jours où je mourrais de faim. Je n’avais pas de sous pour manger. Je pleurais. J’ai vécu aussi sans mon père. J’étais habitué au mari de ma mère. C’était difficile pour moi à l’école. C’est après que j’ai connu mon père ». Ses propos lâchés par DJ Mix Premier lors d’une interview sur VoxAfrica résument la galère qu’il a traversée avant d’être à la lumière.


Emile Joël SOFONNOU, de son vrai nom, est né le 19 Septembre 1985 à Cotonou, d’une mère ivoirienne et d’un père béninois. La première partie de son enfance, il l’a vécue dans la commune de Marcory, à Abidjan, au sein d’une famille modeste.


Aujourd’hui artiste chanteur, auteur compositeur, Dj Mix Premier avait autrefois pour ambition, de devenir médecin après l’obtention de son baccalauréat.


 


Son enfance…


En 1992, alors qu’il avait 7 ans, il déménage avec toute sa famille, pour s’installer dans la commune de Port-Bouët. C’était un élève « consciencieux » et « très brillant », selon les appréciations de ses encadreurs des écoles et lycées qu’il a fréquentés, notamment l’école primaire sainte Anne de Port-Bouët, les collèges Saint Exupéry et Jean Folly.


Tout petit, il se frottait déjà au monde musical aux cotés de sa mère, ses frères et sœurs en chantant dans la chorale de l’Eglise dans laquelle il allait. Il y a appris non  seulement à chanter mais aussi à jouer à plusieurs instruments de musique tels que le piano, la guitare et la batterie.


Des années plus tard, sa mère ouvre un maquis. Dès lors, il y passe la grande partie de ses heures creuses, surtout les mercredis quand il n’avait pas cours. Il se rapprocha du disc-jockey de l’espace à qui il file très souvent des coups de mains.


Joël très serviable comme à son accoutumée, aide à installer les baffles puis à  les débrancher en fin de journée. Petit-à-petit, nait en lui une passion pour la platine.


Ses débuts de Disc-Jockey…


Lorsque sa mère ferme son maquis, il commence alors à écumer les endroits chauds de la cité pour s’adonner à sa nouvelle passion. C’est ainsi qu’il croise le chemin de DJ Sat. Ce dernier l’adopte aussitôt et l’emmène avec lui dans toutes ses animations. Tout doucement, il fait son bonhomme de chemin et la main divine le conduit à s’engager avec les célèbres temples de la joie de l’époque, la « Cour des Grands » d’abord à Port-Bouet d’où il est transféré à la « Cour des Grands » à Treichville puis à Marcory.


« Maman m’a chassé de la maison familiale »


Sa dextérité sur les platines, met tous les habitués du maquis unanime sur sa  maîtrise des mix. D’où le surnom, DJ Mix.


C’est ainsi qu’a démarré son aventure dans le showbiz. Pour les parents c’est inadmissible qu’il veuille quitter ses ambitions médicales pour devenir un DJ à plein temps. Ce qui le pousse à quitter le domicile familial. Il s’installe alors tout seul et survit malgré toutes les difficultés rencontrées.


« Ma mère n’appréciait pas mon choix de faire de la musique elle m’a ordonné de quitter le domicile familial. J’ai dû quitter la maison car je tenais à faire la musique. J’ai connu des hauts et des bas. C’était difficile ! A l’époque, pour une semaine de travail on te payait 5 000 ou 10.000 F. Je quittais Port-Bouet pour rallier mon boulot, mais comme il est dit, qui cherche trouve. Aujourd’hui lorsque je regarde mon parcours, je trouve que j’ai fait le bon choix, le choix d’un métier que j’aime et cela me permet de pouvoir surmonter les difficultés qui se présentent sur mon chemin. »


En dépit de son passé douloureux, Mix a su réaliser son rêve, celui d’être artiste.