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Terribles révélations sur l'Eglise de Banamè


À travers une lettre ouverte en date du 06 septembre 2021, adressée au Président de la République du Bénin, Monsieur Patrice Talon, ASSOGBA Jean-Claude C., Ex prêtre de La Très Sainte Eglise de

Jésus-Christ, Mission de BANAME d'Abomey, étale ce qu'il va appeler les dérives de la Mission de BANAME.

Ladite lettre comporte cinq grandes lignes subdivisées par le destinateur comme suit :

I - Brève Genèse

II - Les grandes inquiétudes

III - Des pratiques occultes

IV- Du Traitement des Prêtres

V- Des disparitions tragiques et morts

mystiques par empoisonnement



Le dernier point suscite bon gré mal gré qu'on s'y penche particulièrement puisqu'il s'agit de disparition tragique et de mort des Hommes. Son contenu en dit long.

<<...dans la Mission de Gbanamè, il s’agit d’un trio ; Le Pape Christophe XVIII, Nayé Nicole représentante de la Vierge Marie sur terre et DAAGBO Dieu qui a pris chair en Parfaite. Excellence Monsieur le Président, force est de constater depuis deux ans l’effacement de Nayé Nicole de la scène publique. Aucune explication officielle n’est donnée à ce jour aux Daagbovi. Selon les indiscrétions qui nous sont parvenues, elle serait rendue folle et déposée dans l’une de leurs nombreuses maisons à Cotonou et sévèrement gardée. Car elle serait en train de chercher à dénoncer certaines choses. Plusieurs fois devant l’assemblée, elle avait osé dire certaines choses.

En juin 2020, on nous apprend la mort tragique de Seth TOKPEME, un garçon, cousin de Parfaite très proche de Daagbo et membre de la famille Duciel, un groupe créé par les jeunes filles et jeunes garçons vivant sous le même toit que Daagbo ou à qui Daagbo a loué des maisons aux frais des Daagbovi. Ils vivent dans le luxe hors norme au nez et à la barbe des Daagbovi, qui, eux spoliés nuit et jour à leur profit. La seule version qui nous avait été servie dans la mort de ce jeune à fleur d’âge, est qu’il se serait suicidé en s’empoisonnant. Alors qu’il avait maille à pâtir avec Daagbo. Cela nous a laissés tous sans voix. Aucune enquête n’a été diligentée pour connaître les véritables conditions de sa disparition tragique. Il fut purement et simplement inhumé. Les requêtes de ses frères devant les juridictions compétentes classées et rangées aux oubliettes.

Le 18 juin 2021, pendant que le peuple des Daagbovi s’attend le moins, on nous apprend brusquement la mort tragique de Mgr Sylvain BALOÏTCHA, alors bras droit de Daagbo et du Saint père dans beaucoup de « pratiques » Encore par empoisonnement ! Alors qu’il était accompagné de cinq à six personnes à une fête d’amis à Porto-Novo, il succomba sur le chemin de retour. Surement empoisonné au cours de la fête. Pourquoi pas les trois autres clercs et les quatre autres laïcs qui l’accompagnaient ne l’étaient pas ? Appelé au téléphone par le plus âgé du groupe afin que Daagbo face le miracle de résurrection, le souverain pontife aurait déclaré : « quelle connerie ? ». Mgr BALOÏTCHA fut aussi enterré sans aucune forme d’enquête. Sans que la Police Républicaine ni aucune instance judiciaire du pays ne s’auto saisisse. Comment Monsieur le Président, dans un pays qui se respecte, des choses ainsi peuvent-elles se passer malgré les efforts quotidiens visibles déployés par vous et votre gouvernement ?

Nous savons que le bras agissant des services de renseignement de Daagbo est un Commissaire Principal de la Police Républicaine qui a même demandé une mise à disponibilité au service pour s’occuper uniquement des affaires secrètes de Daagbo et de son vicaire. Il a repris du service après les deux ans il n’y a pas longtemps.

Monsieur le Président de la République, la liste des dérives est longue, la peur gagne le monde des Daagbovi. Ces derniers sont sucés, dépouillés, rendus débiteurs insolvables. Nombreux, croyez-moi, ont abandonné leur logis pour aller se réfugier ailleurs. Il y en a aujourd’hui qui, au nom de leur croyance ont divorcé soit de leur époux ou de leur épouse, créant ainsi des difficultés sociales dans l’éducation des jeunes pour l’avenir du pays.

Certes, Monsieur le Président, ce sont les fidèles qui cotisent pour leur église, mais cette fois-ci les appels de fonds quotidiens et les cotisations servent plutôt à des déviances sociales hors pairs.

Je vous appelle, Monsieur le Président, au secours pour que la disparition de Nicole SOGLO dite Nayé soit mise au clair, les morts mystiques et par empoisonnement dans le sillage de la Haute sphère de la Mission soient clarifiées.

Monsieur le Président de la République, Père de la Nation,je n’aurais pas fini sans vous dire que ma vie est gravement menacée car des mensonges et autres machinations se multiplient contre ma personne actuellement. Tout se trame aujourd’hui pour me faire haïr de tous les Daagbovi. Je suis activement recherché par la hiérarchie de cette Mission. Je vous prends, vous, Monsieur le Président, et toute l’opinion publique nationale et internationale à témoin au cas où quelque chose m’arriverait, à moi, ou à ma famille.

Au cas où ce document ne vous parviendrait pas avant ma mort, sachez, Monsieur le Président que j’ai joué ma partition, et qu’à l’instar de Saint Paul Apôtre, j’ai fait le bon combat, celui d’avertir les fidèles Daagbovi et tous ceux qui aspireraient à devenir Daagbovi du danger qui les guètes ou dans lequel ils sont déjà.>>

Cette lettre sortira t-elle le chef de l'État de son mutisme concernant cette fameuse Église? C'est la grosse question qu'on se pose. Quoi qu'il en soit, cette affaire suscite déjà beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux et dans l'opinion publique.

Qu'il vous souviennent qu'en janvier 2014, le gouvernement béninois avait lancé une enquête, après avoir reçu de "nombreuses plaintes" de communautés religieuses et d'autorités politiques et traditionnelles.

Les autorités embarrassées,

Le président de l'époque, Thomas Boni Yayi (lui-même membre d'un courant pentecôtiste), convoque Parfaite dans la foulée pour une mise au point qui aura peu d'effet. Mais par la suite, aucune poursuite judiciaire n'a été engagée contre elle.

Aujourd'hui, face à ces nouvelles révélations, on ne peut s'empêcher de se demander si les Églises connues pour des rituels, miracles et guérisons instantanées à polémiques, ne sont pas en réalité de gros réseaux mafieux voire des sectes. Le débat est ouvert.